La famille, le travail, la qualité.
Lucie et Clarisse trouvent facilement les mots pour décrire le club, le public mais aussi les sponsors. Pour ces derniers, leur description est sans équivoque : « formidables ! ». EIMI, qui est l’un des principaux sponsors de l’ESBF est fière de soutenir le club et de partager les mêmes valeurs : la famille, le travail, la qualité.
Lors de cette rencontre dans nos locaux nous avons eu le plaisir de poser quelques questions à Lucie Granier et à Clarisse Mairot pour en apprendre davantage sur elles, le club et plus généralement, les femmes dans le sport de haut niveau.
Par votre expérience, quel est votre ressentiment sur le sport féminin ?
CM : Il y a toujours une différence entre le sport féminin et le sport masculin, au niveau salarial comme au niveau de la visibilité. On regarde le sport à la télévision, mais que ce soit du hand ou un autre sport, des femmes il n’y en a pas beaucoup... Donc c’est assez compliqué pour nous car on est sportif professionnel, on est quand même en D1 (Division 1, le plus haut niveau sportif), au même niveau que le PSG par exemple en D1 masculin. Pourtant au PSG tout le monde connait les joueurs, alors que nous, personne ne nous connait.
Les femmes évoluent de plus en plus dans le monde du hand, elles prennent de plus en plus d’ampleur. On essaye de réduire les différences entre les hommes et les femmes. Mais au niveau des sponsors, étant donné qu’ils sont plus regardés, ils vont logiquement se tourner davantage vers les hommes. Pour nous, le soutien de EIMI est donc très important.
Et à plus grande échelle, pensez-vous que les entreprises œuvrant dans les métiers dit « masculins » sont sur la voie de la féminisation ?
CM : Je pense que tout le monde essaye de changer cette mentalité et d’évoluer avec son temps. Tout le monde sait qu’il y a encore des inégalités hommes-femmes et que beaucoup de personnes œuvrent pour améliorer cela pour qu’on puisse tous devenir égaux.
LG : Je trouve que cela se corrige même s’il y a encore une inégalité. Par exemple, le fait que dans une entreprise il y ait parfois des quotas imposant un certain nombre de femmes.
Chez EIMI nous partageons le point de vue de Lucie et Clarisse. Il est parfois compliqué de recruter des femmes sur les chantiers parce que les candidates sont peu nombreuses, mais c’est une femme, Marie-Christine LOUBRY, qui occupe le poste de directrice générale et qui est donc le bras droit de Sandro NARDIS, Président.
Clarisse, tu es issue d’une grande famille d’handballeurs Bisontins qui ont beaucoup œuvré au développement de l’ESBF. EIMI est également née, a grandi dans le Doubs et partage ces mêmes valeurs : garder son côté familial tout en continuant son développement. Est-ce que c’est important pour toi qu’un club professionnel comme l’ESBF garde son côté familial notamment grâce à ses sponsors locaux comme EIMI, qui partage l’histoire et les valeurs ?
CM : Oui, c’est super important car nous avons besoin d’eux et on sait qu’ils sont là pour nous, même si la situation est compliquée. Il y aura toujours un lien entre les deux.
LG : C’est important d’avoir des partenariats qui représentent les valeurs du club. Aujourd’hui, on tente de les mettre en avant, avec les campagnes des Engagées, ou avec ces petits rendez-vous, on essaye de rencontrer nos sponsors parce que finalement, il y en a plein qu’on n’a pas vu depuis des années, voir jamais.
C’est dans les deux sens : les partenaires s’engagent avec un club qui est proche de ses valeurs et le club a aussi besoin de cela.
Avez-vous des conseils pour les jeunes filles voulant se lancer dans un milieu dit plus « masculin » ?
CM et LG : Que cela soit un milieu dit plus « masculin » par rapport aux stéréotypes, il faut qu’elles se lancent. Il n’y a pas de limite. Si la personne a envie de faire ce métier, il faut qu’elle se donne tous les moyens possibles.
Chez EIMI nous croyons au handball féminin et nous sommes très fiers de soutenir l’ESBF.
Nous remercions sincèrement l’ESBF, Lucie Granier et Clarisse Mairot pour cette interview.
Noémie Vallot
Svetlana LUKYANOVA